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Rôle des forêts

Les arbres sont des maillons essentiels de la chaîne de la vie. Ils jouent un rôle vital dans la régulation des climats et du cycle de l'eau. Les forêts sont parmis les écosystèmes les plus riches et les plus stables de la planète. Selon les scientifiques, les forêts mondiales renferment plus de 50 % de la biodiversité terrestre. Or la dégradation de la forêt se poursuit à un rythme inquiétant. Chaque semaine 200 000 hectares de forêts disparaissent et seules 6% des forêts sont protégées dans le monde

De plus, la surface des forêts est couverte par un épais tapis constitué par une strate muscinale surmontant une épaisse couche d'humus à laquelle s'ajoute une litière d'épaisseur variable selon l'emplacement et le cycle des saisons dans les formations décidues. Cette couche constituée par les végétaux et par de la matière organique morte joue le rôle d'éponge, se gorgeant d'eau lors des précipations et le restituant ensuite lentement au sol. On a pu démontrer qu'un kig de mousse en forêt méditerranéenne absorbe jusqu'a 5 litres d'eau de pluie. La disparition de ce tapis va alors entraîner des perturbations dans la régulation du cycle de l'eau au même titre que la disparition des arbres eux-mêmes.

Les forêts jouent un rôle vital en protégeant les sols et en réglant leur alimentation en eau. L'érosion du sol dans les zones déboisées des régions tempérées suscite certes des inquiétudes, mais ce n'est rien comparé à la dégradation que cause l'abattage sous les tropiques. La forêt est une ressource indispensable. Sa préservation et sa gestion durable sont donc nécessaires à juste titre : elle possède plusieurs fonctions régulatrices.

Les arbres, par leur amplitude, réduisent la vitesse du vent diminuant ainsi le pouvoir desséchant de l’air et l’évapotranspiration potentielle. Ce ralentissement du vent permet donc au sol de conserver son humidité. Cela l’empêche de se dessécher et freine l’érosion éolienne. Les particules fines restent ainsi collées au sol. En effet, en l’absence d’un tapis végétal, les vents emportent les particules les plus fines du sol et ne laissent que les éléments les plus grossiers rendant le milieu stérile. 

La forêt protège donc le sol des effets du vent mais agit aussi contre l’érosion hydrique. Dans les régions tropicales qui connaissent des pluies torrentielles, une couverture forestière suffisante est essentielle pour réduire les ruissellements et faciliter la pénétration des eaux dans les sols. Le couvert forestier, à travers les racines des arbres et l’humus qui le constituent, stabilise le sol et freine l'érosion. L’humus joue un rôle d’éponge en absorbant l’eau et, en la restituant peu à peu à la nappe phréatique, alimente ainsi les sources. Ainsi, les filets d'eaux ne peuvent se former et acquérir une dynamique destructrice. De plus, l'eau stockée est progressivement restituée à l'atmosphère. Il faut savoir que la forêt puise en permanence l’eau du sol mais que 99% de cette eau est rejetée dans l’atmosphère au niveau des feuilles par évapotranspiration. Les sols boisés absorbent 10 fois plus d'eau que les pâturages. Le déboisement accroît spectaculairement l'érosion de surface par la pluie, car celle-ci atteint le sol en plus grande quantité n’étant pas retenue par le feuillage. Le sol, privé de son couvert végétal, n'est plus à mesure de retenir l'eau. Elle s'écoule abondamment, modifiant le débit des cours d'eau qui devient irrégulier. Des chercheurs en Côte d'Ivoire ont noté des différences considérables entre le rythme d'érosion du sol dans les régions boisées et dans celles qui ne le sont plus. Selon eux, même dans les zones montagneuses, l'érosion du sol en forêt n'est que de 0,03 tonnes par hectare et par an, mais, une fois le sol dépouillé de sa végétation, le taux d'érosion s'élève à 90 tonnes par hectare par hectares et par an. Il y a de ce fait, un risque régulier d'inondation massives, de coulées de boue, de ravinement des sols et d’affaissements de terrain entraînant chaque année de nombreux décès ainsi que des millions d’euro de dégâts matériaux.